Deux taux de chômage différents
Pour rappel, les chômeurs au sens du Bureau International du Travail (BIT), que calcule l’OFS (Office Fédéral de la Statistique), ce sont les personnes âgées de 15 à 74 ans qui n’étaient pas actives occupées au cours de la semaine de référence, qui ont cherché activement un emploi au cours des quatre semaines précédentes et étaient disponibles pour travailler.
Les chômeurs au sens du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), ce sont uniquement les chômeurs inscrits auprès d’un office régional de placement (ORP) à la fin d’un mois.
Au 3ème trimestre 2024, la Suisse comptait 242’000 personnes au chômage, selon la définition du Bureau international du travail (BIT), soit 26’000 de plus qu’une année auparavant. Après correction des variations saisonnières, le taux de chômage a augmenté de 0,3 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, passant de 4,2% à 4,5%.
Un autre taux de chômage, celui du Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco), affichait lui 2,5% en octobre dernier (contre 2% en octobre 2023), un chiffre resté stable par rapport au mois précédent mais qui avait progressivement augmenté depuis juin 2024.
Dans le détail, chez les jeunes de 15 à 24 ans, le taux de chômage au sens du BIT est passé à 10,9% de 10,5% en glissement annuel. Toujours entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024, il a augmenté tant chez les hommes (de 3,9% à 4,5%) que chez les femmes (de 4,7% à 5,0%). L’évolution est plus marquée chez les personnes de 25-49 ans (de 3,7% à 4,5%) que chez celles de 50-64 ans (de 3,2% à 3,3%).
Une hausse a été enregistrée chez les personnes sans formation postobligatoire (de 8,1% à 9,9%) et chez celles avec un niveau de formation du degré tertiaire (3,4% à 3,9%), tandis que le taux de chômage est resté stable pour les personnes ayant un niveau de formation de degré secondaire II (3,8%).